Au début des années 1950 Frida Kahlo était dans l'impossibilité de travailler sans prendre tranquillisants et antalgiques à cause de violentes douleurs du dos et de la jambe droite. Rarement découragée, elle continua son travail mais elle était obligée de le finir vite et en position allongée. L'autoportrait et les Natures mortes, genres en peinture qu'elle maîtrisait bien, étaient les seuls qu'elle pouvait encore réaliser et assez vite. Son travail, même d’exécution rapide n’empêchait pas Frida de prendre des médicaments pour calmer ses douleurs. Il lui fallait "tenir le coup" à tout prix! D’où une consommation accrue de drogues, qui par leur action calmante, mais génératrice d'inertie, rendait sa main lourde et moins précise, parfois même maladroite. Il fallait donc s'attendre à ce que sa peinture ait changé dans son exécution. Nous lui accordons le bénéfice de ne pas incriminer le litre de cognac par jour qui lui arrivait de boire.
L’Autoportrait
avec le portrait de Diego Rivera sur la poitrine et Marie entre les sourcils 1953/54
en apporte sans doute la preuve.
Autoportrait avec le portrait de Diego sur la poitrine et Marie entre les sourcils 1953/54 |
Un peu plus tard, incapable de rester longtemps devant son miroir pour ses autoportraits, elle choisit de peindre ce qu'elle appelait des "Natures vives". Il s'agissait de Natures mortes : fruits de son jardin ou du marché qu'elle posait sur sa table de nuit. Elle peignait comme elle le disait des doubles d'elle même :
Nature vivante 1952 |
Une fois de plus rien ne peut arrêter la passion du peintre. Quand bien même est-il malade il adapte sa façon de travailler à l' handicap qu'il présente et les douleurs insoutenables qui l'incommodent nous invite à excuser ses maladresses.
Depuis longtemps Frida reste cet exemple particulier aux peintres handicapés , Frida je pense à toi tu ne sera jamais disparue... peintre moi aussi ,depuis 30 ans j'en oublie la sep qui m'accompagne depuis 87... Pour Henri Rousseau j'ai plongé dans le végétal...demain ce sera la tour rouge de Robert Delaunay ...
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