Voici deux documents du « pont japonais » de Claude Monet (1840 – 1926). Le premier est de 1899 Monet n’avait pas encore de cataracte. Le deuxième a été peint en 1922 alors que venait de se compléter une cataracte de l’œil gauche.
Tableau n°1 Tableau n°2
Dans le premier les couleurs sont dans leurs ensembles claires
et accueillantes. Dans le deuxième domine le rouge et le vert des couleurs criardes et agressives. En se référant à ce
que l’on sait de la vision des couleurs dans la cataracte à savoir que d’une part les couleurs sont des
ondes dont la longueur détermine le passage au travers du cristallin et que
d’autre part la cataracte arrête les longueurs d’onde courtes (le bleu le
violet qui sont des couleurs froides) il est normal que le peintre n’ait plus
dans son spectre de telles couleurs et qu’il peigne en conséquence les seules
couleurs qu’il perçoive, des couleurs chaudes (rouge jaune orangé et le vert) qui sont bien
celles visibles dans le deuxième tableau.
Donc il ne peint que ce qu'il voit et non son imaginaire...cela dépoétise la peinture, même si c'est formidable de peindre aussi bien !
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