Dans le cadre
de l’étude de la cataracte de Claude Monet la comparaison entre les deux toiles des "Nymphéas" ci-dessous, est intéressante car elle stigmatise les moyens utilisés par le
peintre pour contourner son handicap visuel.
tableau n°1 - 1903 tableau n°2 - 1922
En effet, la
comparaison des deux toiles peintes par
Monet l’une sans cataracte (tableau n°1 - 1903) et l’autre avec
cataracte (tableau n°2 - 1922) sont tout à fait semblables pour ce qui concerne
les couleurs de la toile. Or l’opacification du cristallin, trouble majeur de
la cataracte, perturbe la vision des couleurs de telle sorte que les couleurs d‘ondes
courtes de moins de 500nm appelées couleurs froides (violet, bleu) ne sont pas perçues
par le malade et ne devraient en conséquence pas être reproduites. On ne devrait donc
pas voir de telles couleurs froides dans les Nymphéas de 1922.
C’est là
qu’intervient le contournement par Monet de son handicap visuel. Monet peignait
les grandes toiles en se basant sur les gestes habituels et des milliers de
fois répétés dans la peinture des Nymphéas. Il nous livre lui-même son secret :
« Si
j’ai retrouvé le sens des couleurs dans les grandes toiles … c’est que j’ai adapté
mon procédé de travail à ma vue, et que la plupart du temps, j’ai posé le ton au
hasard, me fiant uniquement d’une part aux étiquettes de mes tubes, de l’autre
à l’ordre invariable que j’avais adopté pour ma palette. »
merci ceci étais très instructif ,mon TPE n'en sera que meilleur
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