Les
peintres de l’absinthisme
De
nombreux peintres ont su saisir l’expression du visage et le comportement des
buveurs chroniques d’absinthe une boisson fortement alcoolisée. Leurs toiles donnent
des images on ne peut plus parlantes sur ce qu’était censé représenter
l’absinthisme.
Nous découvrons ainsi des absinthiques dont :

Le Buveur d’absinthe 1881, Gustave
Bourgain

Le Buveur d’absinthe 1885, J.F. Raffaëlli
L’isolement corporel et cérébral apparait ici très intense, le regard est
lointain, l’esprit absent. Le faciès, le hâle de la peau, le délabrement des
seuls habits sont typiquement ceux de l’alcoolique invétéré. Ici encore on note
une pâleur qui apparait d’autant plus intense sur le front qu’il existe une
importante érythrose sous jacente.
Le Buveur d’absinthe – Daniel Ihly, 1902
La mort parait imminente souvent annoncée par
des crises d’agitations psychomotrices assimilables au délirium tremens bien
connu lors du sevrage alcoolique et lors des crises aigües alcooliques.
Face à de telles représentations du « Buveur
d’absinthe » les autorités médicales et politiques détenaient suffisamment
d’arguments pour proposer l'interdiction de la production et de la consommation de l’absinthe. Mais les
choses se sont avérées assez laborieuses car d’une part la production de
l’absinthe faisait travailler des milliers de gens et d’autre part l’absinthe rapportait
au Trésor Public 45 millions de Francs Or sous forme d’impôts et de
taxes diverses. Il aura fallu attendre la fin de la guerre de 14 et la
déclaration d’un commandant insistant sur une perte d’hommes plus importante du
fait de l’absinthe que par fait de guerre, pour que les autorités se décident à céer la
Loi de la prohibition de l’absinthe.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire