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18 juin 2013

le calvaire de Frida Kahlo

              Les conséquences de l'accident du 17 sptembre 1925 sur la santé de Frida Kahlo, se sont manifestées sous deux aspects physiques majeurs : les fausses couches et l'atteinte de la colonne vertébrale. Le premier aspect ayant déjà été envisagé, nous ne parlerons que de la colonne vertébrale. Le long calvaire subi par Frida Kahlo à cause de son rachis, aura donné le temps à l'artiste de produire plusieurs toiles importantes exprimant ses souffrances. La compréhension de ses toiles, exige de connaître les évènements qui ont ja lonnés le maladie de son rachis et pu conduire à une neurochirurgie orthopédique palliative pendant plus de quinze ans.
          Le premier bilan hospitalier au décours de l'accident faisait état d'un diagnostic lésionnel assez sévère dans lequel figurait la colonne vertébrale sans que soit fait mention de fracture ou de tout autre anomalie. Parlant de l'accident Frida l'analysait ainsi "... C'est comme cela que j'ai perdu ma virginité. Mon rein était endommagé, je ne pouvais plus uriner, mais ce qui me faisait le plus souffrir c'était la colonne vertébrale." Elle ajoutait aussi que les douleurs qu'elle ressentait ne la quitteront jamais.
          Lors d'une deuxième hospitalisation, on reconnaissait que la colonne vertébrale était touchée sans précision sur la lésion, mais, un diagnostic accompagné toutefois de la nécessité de porter un corset.
Autoportrait au Docteur Eloesser
          En 1940, lors d'un deuxième séjour à san Francisco, elle fut hospitalisée grâce à un ami le Docteur Eloesser, à qui elle offrira un autoportrait. Devant l'état de souffrance de Frida Kahlo, il fit pratiquer des radiographies de la colonne vertébrale avec injection intra-rachidienne de Lipiodol. Elles révélèrent une malformation congénitale qui semblait devoir être rapprochée de l'hypothèse d'un Spina bifida déjà évoqué lors de l'épisode poliomyélitique. Il entreprit alors un traitement général (repos, sevrage alcoolique, suralimentation et calcium) ainsi qu'un traitement orthopédique (une "affreuse machine" lestée de vingt kilos pour soulager le rachis). L'existence de cette malformation devait faire passer au second plan toutes les autres conséquences de l'accident et notamment les fausses couches.
          En 1944, année du tableau "La colonne brisée", antérieur au développement qui suit, Frida Kahlo allait connaître une terrible année. Douleurs de la colonne vertébrale et de la jambe droite, pose d'un corset d'acier, obligation d'un repos total, asthénie, anorexie, amaigrissement, vertiges. Devant cette atteinte de l'état général on évoqua une maladie sous jacente et les médecins hésitèrent entre une tuberculose ou une syphilis. Après un traitement général : fortifiants, transfusions et suralimentation, un complément d'examen fut pratiqué avec une nouvelle ponction lombaire et injection de Lipiodol intra-rachidien afin de mieux préciser l'état des vertèbres lombaires et celui de la moelle épinière. Les douleurs présentées suggéraient, en effet, une possible compression médullaire. Avec de nouvelles radiographies le Docteur Alejandro Velasco Zimbron, pensa recourir à l'intervention d'Albee soit une laminectomie suivie de greffe sur la colonne vertébrale.
          Moins d'un an après la première intervention son état ne s'était guère amélioré et ses douleurs toujours vertébrales présentes. Aussi Frida écrivit au Docteur Eloesser pour obtenir son avis : "Au début, ça été la croix et la bannière pour m'habituer. Putain ce que c'est pénible d'avoir à supporter ces appareils, mais si tu savais à quel point j'allais mal avant qu'on me les mette ... je ne pouvais matériellement plus travailler, chaque mouvement même insignifiant m'épuisait ... Certains médecins insistent à nouveau pour m'opérer, mais je n'accepterai que si c'est toi qui le fais si tant est qu'il faille le faire."
          Mais en 1945 son bilan son bilan restait mauvais avec en plus des douleurs affreuses dans la nuque attribuées aux injections de Lipiodol. La pose d'un nouveau corset de plâtre, mal supporté, avait dû être enlevé assez rapidement à cause de douleurs trop intenses. Tout au long de sa vie, Frida Kahlo portera vingt huit corsets orthopédiques. Et malgré cela elle peignait toujours. Autoportrait au petit singe, Magniolas, Le Masque,                                                 Autoportrait au petit singe 1943
        
          En mai 1946 elle devait subir une nouvelle intervention chirurgicale. Elle en fit part à des amis :"Je vous écrit depuis mon lit, car ça fait quatre mois que ma colonne m'en fait voir de toutes les couleurs et après avoir rendu visite à tout un tas de médecins du pays, j'ai pris la décision d'aller à New York en voiur un qui est parait-il 'un bijou" de la couronne ... Tous ceux d'ici les ossateurs et les orthopédistes sont d'avis de pratiquer une opération qui je crois est très dangereuse [...] Le Docteur Philipp en accord avec ses collègues neurologues a conclu à la nécessité d'une fusion spinale urgente et nécessaire." .L'arthrodèse prévue fut pratiquée le 04 juin 1946 : réunion de quatre vertèbres par l'application d'une greffe du bassin en posant une plaque de Vitallium de quinze centimètres de long. Frida devait alors garder le lit trois mois, puis porter un corset d'acier pendant huit mois et surtout garder le calme. Les preliers mois on notait une amélioration, mais Frida impatiente reprenait une vie agitée et les conséquences ne se firent pas attendre, le cycle infernal de la souffrance était revenu.
          Frida Kahlo comme tous ceux qui étaient motivés par une forte passion, avait continué de peindre dans ces moments de souffrance aggravée par l'impossibilité, pour elle, de reste debout ou de s'asseoir. Sa création, son imagination étaient entièrement dévolues à toutes les agressions physiques et morales présentes et à venir. Nous en donnerons des exemples prochainement.
                                
 Le Masque 1940


3 commentaires:

  1. Très intéressant, merci !

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  2. j'aime beaucoup le principe de votre site !

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  3. Bonjour Monsieur Cerf,
    Pourriez vous me contacter au 07 57 00 81 56 je vous prie ?
    Bien cordialement,
    Jérôme Harari

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