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4 février 2015

La peste des peintres




Les œuvres picturales les plus nombreuses qui traitent des maladies ou de malades, ont trait le plus souvent à la peste.
Détail du tableau de Antoine-Jean Gros Bonaparte 
visitant les pestiférés de Jaffa
        Un fléau comme « la peste noire » qui a sévi en Europe du XIVe au XVIIe siècle, avait marqué lourdement les esprits. Les motifs en étaient nombreux : l’importance de l’hécatombe, une peur chronique alimentée par des épisodes successifs (poussées épidémiques), une atteinte sans discrimination sociale et surtout plus démoralisant, la menace permanente d’une disparition brutale sans avoir eu le temps de recevoir les sacrements de l’église.


        L’absence de moyens thérapeutiques face à une mortalité élevée (des millions de morts) avait ouvert la voie à une « médecine religieuse » car le seul recours de l’homme était d’implorer une aide divine par les prières et/ou de solliciter l’intercession de la Vierge Marie ou des Saints. Le contexte dramatique créé par la peste et les « moyens » pour s’en prémunir, ne pouvait échapper à l’observation des peintres qui en s’emparant de ces faits, pour en donner une représentation picturale, devenaient les premiers reporters (à distance) de l’Histoire de la peste. 
         

           Certaines œuvres laissent à penser que le peintre nous fait voir sa vision de la maladie au travers des idées qu’ils se faisaient du fléau (vision humaine – 1ère partie; prochain article). D’autres œuvres mettent en avant la dévotion induite chez l’homme par le fléau quand ils font intervenir le divin dans leur vie personnelle ou collective. Cet aspect sera le sujet d’un autre article (vision religieuse – 2ème partie).

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